3o6* [i586]journal

TOUT A. TOTJTfiS S4.USSBS.

Le pauvre peuple endure tout, Les gens d'armes ravagent tout, La sainte, Eglise paye tout, Les favoris demandent tout j Le bon Roy leur accorde tout, Le parlement vérifie toqt, Lé chancelier seelle tout, La Reine mere conduit tout, Le Pape leur pardonne tont, Chicot tout seul se rit de tout, Le diable à la fin aura tout.

[i586] Le premier jour de Tan, le Roy fit am Augustins vingt-huit nouveaux chevaliers, entre lesquels furent Rambouillet, de Maintenon, et de Poigny freres.

Le 3 de janvier, de Mailly de Rusmenil, gentilhomme picard qui avoit épousé la veuve de Barjot, president au grand conseil, laquelle il traitait fort mal, et avoit tué ou fait tuer son second fils, qui en faisoit plainte, fut par Rapin, lieutenant de robe courte, mené à la Conciergerie; d'où, le Roy, le 5.du mois,, le fit tirer par force, à la requête du duc de Joyeuse,

Le io, le Roy, grandement pressé par le clergé et par la Ligue, à laquelle s'étoit; joint le nonce du Pape, de faire recevoir jeu. son royaume les»- décrets -du concile de Trente, en demanda avis à M. Jacques Faye, son avocat au parlement de Paris, [lequel lui fit une belle et grave remontrance :] lui faisant par icelle entendre, et par si bonnes raisons et,-exemples _r le tort qu'il feroit à son etat s'il publioit et recevoit ces décrets [en son royaume; et alléguant plusieurs belles raisons et histoires à ce propos, déduisit si bien son fait,]

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	3o6* [i586]journal

	TOUT A. TOTJTfiS S4.USSBS. Le pauvre peuple endure tout, Les gens d'armes ravagent tout, La sainte, Eglise paye tout, Les favoris demandent tout j Le bon Roy leur accorde tout, Le parlement vérifie toqt, Lé chancelier seelle tout, La Reine mere conduit tout, Le Pape leur pardonne tont, Chicot tout seul se rit de tout, Le diable à la fin aura tout. [i586] Le premier jour de Tan, le Roy fit am Augustins vingt-huit nouveaux chevaliers, entre lesquels furent Rambouillet, de Maintenon, et de Poigny freres. Le 3 de janvier, de Mailly de Rusmenil, gentilhomme picard qui avoit épousé la veuve de Barjot, president au grand conseil, laquelle il traitait fort mal, et avoit tué ou fait tuer son second fils, qui en faisoit plainte, fut par Rapin, lieutenant de robe courte, mené à la Conciergerie; d'où, le Roy, le 5.du mois,, le fit tirer par force, à la requête du duc de Joyeuse, Le io, le Roy, grandement pressé par le clergé et par la Ligue, à laquelle s'étoit; joint le nonce du Pape, de faire recevoir jeu. son royaume les»- décrets -du concile de Trente, en demanda avis à M. Jacques Faye, son avocat au parlement de Paris, [lequel lui fit une belle et grave remontrance :] lui faisant par icelle entendre, et par si bonnes raisons et,-exemples _r le tort qu'il feroit à son etat s'il publioit et recevoit ces décrets [en son royaume; et alléguant plusieurs belles raisons et histoires à ce propos, déduisit si bien son fait,]

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